Depuis plusieurs mois, les agressions LGBTphobes se multiplient dans la rue et sur les réseaux sociaux. Qu’il s’agisse d’insultes, de menaces, d’agressions physiques et même de tentative de meurtre, nous n’apprenons, au fil des informations, qu’une infime partie de ce que vivent les personnes au quotidien, quand elles osent témoigner publiquement.
Depuis plusieurs années, le nombre des témoignages reçus à SOS homophobie est en augmentation. En 2017 : +4,8% ; en 2016 : +19,6%. Dans notre Région, le rapport 2018 d’SOS Homophobie pointe une augmentation de 15% des agressions physiques.
Sortir dans la rue, boire un café, se tenir par la main, c’est donc – aujourd’hui plus qu’hier – s’exposer à une agression.
La loi en faveur du Mariage pour Tous, l’attentat d’Orlando, la montée des nationalismes en Europe et la récente élection au Brésil d’un candidat d’extrême-droite, raciste et homophobe, sont autant d’évènements qui ont participé à libérer la parole homophobe. Aujourd’hui, l’ouverture du débat sur la PMA, dans le cadre du projet de loi Bioéthique, fait craindre une nouvelle flambée de violences.
Ces moments montrent que les valeurs démocratiques ne sont jamais acquises : assurer des droits égaux à toutes et à tous, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle, reste un combat que les forces progressistes doivent porter.
Face à ces menaces, les personnes LGBT ont besoin d’être soutenues et protégées par les institutions.
Aussi, les conseillers régionaux d’Occitanie / Pyrénées – Méditerranée, réunis en séance plénière :
- Rappellent leur attachement à l’égalité de tou(te)s sans distinction d’orientation sexuelle ou d’identité de genre ;
- Soutiennent les victimes contre tout acte LGBTphobe,
- Appellent à la mobilisation de l’Etat dans la lutte contre ces actes, par une réponse pénale adaptée, des actions de sensibilisation et de formation à la prévention.
Christian ASSAF
Président du groupe SRC
