Impact en Occitanie de la réforme du baccalauréat général et technologique

I/ Les impacts de la Réforme du baccalauréat général et technologique pour la Région Occitanie

A. Un appauvrissement de l’offre de formation

On peut s’attendre à une diversité moindre de l’offre de formation dans les établissements. L’objectif de la réforme vise en effet à redonner des identités fortes aux établissements en recentrant leur offre de formation autour de parcours cohérents.

 

B. Un fonctionnement des établissements perturbé

  • Les déplacements

Les autorités académiques ont travaillé pour qu’au niveau des réseaux ou des bassins d’établissement, l’offre des Enseignements De Spécialité soit complète.

Toutefois, des déplacements d’élèves d’un lycée à l’autre seront à prévoir. Cette situation pourra s’avérer difficile en milieu rural notamment : certains lycées dans ces zones sont parfois à 30 ou 40 kilomètres l’un de l’autre.

Certains établissements ont déjà sollicité la Région pour la prise en charge des déplacements éventuels des élèves. Il a été rappelé que les déplacements pédagogiques sont du ressort de l’Education Nationale et ne peuvent être considérés comme relevant de la compétence transport scolaire.

Par ailleurs, la Région a été alertée sur un probable élargissement des heures d’ouverture des lycées (mercredi, samedi matin) avec un impact à prévoir sur les transports scolaires.

  • Les équipements

Le développement de la visio-conférence pourrait être favorisé pour suivre des enseignements de spécialité à distance, notamment pour les lycées ruraux.

Par ailleurs, le développement des enseignements autour du numérique et des sciences informatiques interroge quant aux équipements nécessaires à prévoir. Des établissements demandent déjà la création de salles informatiques complémentaires pour accueillir ces nouveaux enseignements avec postes informatiques et accès internet.

Il est à préciser que ces évolutions possibles ne soit pas budgétées pour 2019.

 

C. Les locaux : des aménagements coûteux à venir

Lors d’une réunion de travail des services de la Région au Rectorat de Toulouse le 10 octobre, une première simulation de l’impact de la réforme sur les effectifs de seconde des lycées toulousains a été présentée. Certains établissements perdraient de 100 à 200 élèves (Les Arènes, Rive Gauche, Déodat De Severac, St Sernin…) et d’autres verraient leurs effectifs croître de manière significative (Toulouse Lautrec, Bourdieu à Fronton, Tournefeuille…).

Ces évolutions importantes d’effectifs lycéens ne pourront être assumées sans aménagements de locaux ou agrandissements, lesquels ne pourront être réalisés dans un délai aussi court pour la rentrée de septembre 2019. Par ailleurs, la baisse importante des effectifs dans certains établissements pourraient les fragiliser. Au sein de l’Académie de Montpellier, la sectorisation existante des lycées devrait éviter d’entraîner des réaffectations massives d’élèves

Certains établissements ont indiqués qu’ils favoriseraient auprès des élèves des choix de formules d’EdS par trio afin de faciliter la constitution des emplois du temps et les plannings d’utilisation des salles.

Enfin, des impacts sont possibles sur les capacités des internats, qui seront modifiées par l’afflux d’élèves attirés par une spécialité inexistante dans son lycée de secteur,  ainsi que des impacts sur les transports domicile / lieu d’enseignement (notre nouvelle compétence).

 

II/ Les impacts de la nouvelle répartition des enseignements de spécialité (EdS) sur le territoire régional d’Occitanie : des inéquités sociales et territoriales

Tous les lycées proposant aujourd’hui les trois séries ES, L et S du bac général bénéficieront des sept EdS du socle à la rentrée 2019.

L’implantation des enseignements de spécialité les moins courants devra tenir compte de l’offre actuelle des établissements.

Bien qu’il soit très délicat de faire une analyse comparative des EdS prévus en 2019 avec les différents enseignements optionnels actuels, il apparaît que 10 des 223 lycées publics (soit 4,5 % des établissements d’Occitanie) ne proposeront aucun enseignement de spécialité dits rares à la rentrée prochaine.

Les langues et cultures de l’antiquité devraient être les plus touchées (-75 %). Les arts pourraient également être impactés mais à ce stade, cela reste difficilement évaluable.

A noter, lorsque l’on analyse la répartition des EdS à l’échelle des réseaux (Montpellier) et des bassins (Toulouse), les EdS sont globalement proposés dans tous les regroupements d’établissements :

  • Les EdS langues et cultures de l’antiquité seront moins présents dans les bassins de l’académie de Toulouse : 7 bassins sur 28 ne proposeront plus cet enseignement en 2019.
  • De la même façon, si les arts sont bien proposés dans tous les bassins /réseaux, certaines spécialités ne seront plus offertes : cinéma, théâtre, musique, etc.

III/ Livre et contenus pédagogiques

Bien que la réforme du bac soit mise en œuvre dès la rentrée 2019 pour les classes de 2nde et 1ère, nous manquons à ce stade de lisibilité précise de la part des autorités académiques s’agissant des actions à mener sur nos champs de compétence.

Le coût du changement du contenu pédagogique pour la Région qui finance actuellement les manuels scolaires pourrait s’élever uniquement pour les livres à hauteur de 19 millions d’euros la première année et près de 30 millions d’euros au total.

Il faut noter également que la réforme aura certainement un impact sur les salles de classes de spécialités (ex : biologie) aménagées dans l’ensemble des lycées de la Région et dont nous devrons engager des travaux pour les requalifier. Il s’agit là de montants qui ne sont pas neutres.

 

L'actualité

CP – Carole Delga : «Non, Beaucaire n’est pas victime de discrimination, oui, je combats les idées d’extrême droite et les combattrai toujours »  

La décision de la Cour d’Appel de Nîmes de me condamner vient contredire le jugement en première instance qui avait déclaré la plainte du maire de Beaucaire « irrecevable », suite à un différend sur le Contrat de ville de 2015, portant sur l’ajout de plusieurs projets, sans concertation avec la Région, pourtant premier financeur.  Je réaffirme

Lire +