Lors de la dernière Commission Permanente de la Région Occitanie, les élus régionaux ont acté de nouveaux engagements financiers à hauteur de 9,3 M€, pour la finalisation des études et la poursuite des acquisitions foncières sur les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan.
A cette occasion, la présidente Carole Delga a tenu à rappeler sa pleine mobilisation pour faire aboutir ces 2 lignes, soulignant ainsi l’exaspération des citoyens et des élus locaux quant à la lenteur de l’Etat pour faire avancer ces projets indispensables au désenclavement de l’Occitanie, et inscrits une nouvelle fois dans la loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée en 2019.
« Aujourd’hui plus que jamais, avec la crise sanitaire que nous venons de connaître, la crise économique qui débute, avec les enjeux écologiques et à la suite des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, la LGV est prioritaire. Je rappelle que 60% des habitants situés à plus de 4h30 de Paris se trouve en Occitanie… Notre enclavement n’est plus admissible. La Région, comme les autres collectivités partenaires, répond présent et prend ses responsabilités sur ces projets. Encore une fois, aujourd’hui, nous proposons de les faire avancer en débloquant les financements nécessaires. L’Etat doit clarifier rapidement ses intentions quant au calendrier de réalisation de ces 2 LGV, et s’engager pour que notre territoire puisse relancer sa dynamique.
Sur Bordeaux-Toulouse, les derniers freins juridiques sont levés puisque la cour administrative de Bordeaux a rétabli en mars dernier la déclaration d’utilité publique des Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse. Aménagements qui représentent 17 Km, et pour lesquels je viens d’apprendre qu’il faudra compter 10 ans de travaux. Inacceptable lorsque l’on sait qu’il aura fallu 5 ans pour réaliser les 350 km de ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux !
Sur Montpellier-Perpignan, l’enquête publique devait être engagée en 2018, puis en 2020 et, même si je mets tout en œuvre pour qu’elle ait lieu en 2021, le ministère annonce un report après les présidentielles de 2022. C’est intolérable.
Grâce à notre mobilisation et à celle de l’ensemble des Collectivités impliquées, la loi LOM nous donne désormais les moyens d’avancer sur ces 2 LGV, notamment sur le volet financier. Je demande donc simplement à ce que la loi s’applique.
Cela va bientôt faire 3 ans que nos propositions financières et juridiques sont sur la table du Gouvernement. Et plus de 2 ans que nous attendons un simple rendez-vous avec Bercy. Depuis maintenant trop longtemps, c’est le flou qui sème le doute ! »